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1er Email de la 21e mission civile suisse

mission cueillette des olives (2 groupes)
automne 2007

31 octobre

Notre groupe est arrivé dans des champs près d'Azzun. Accès compliqué. Pris en charge, après passage du check point à pied, par une voiture qui passe une porte dans la clôture. Et 2km sur une piste privée construite sans aucune autorisation.

Bonne recolte avec la mère et un fils et nombreuses collations. La famille n'a que 2 autorisations pour récolter. Petit vallon surplombé par la colonie d'Alfeirmanishei. Vue sur la route réservée qui rejoins Kefar Sava par le sud de Qalquiliya, Qalquiliya, les tours de Tel Aviv et le littoral.

Le père, un vrai chef de famille est directeur d'une école de garçons et fait boulangerie dans sa maison: le matin queue de voiture dans la petite rue pour venir acheter le pain. La mère est enseignante, ils vivent bien mais il faut beaucoup de jobs pour nourrir, éduquer et faire étudier 2 filles et 7 garcons.

Le soir branle bas de combat de l'armée; on a tiré sur une voiture de colons, des blessés. On arrive à sortir des champs avec les olives et à rentrer dans Azzun. Bonne soirée. Sauf que l'armée balance 2 lacrymos dans la maison voisine du beau frère avec en prime une rafale dans les citernes d'eau sur le toit. Visite 5 heures après, c'est encore intenable dans une pièce et difficile dans les autres. La chaleur de l'accueil aidant, on reste un bon moment à boire le cafe. Le journal de ce matin (Al Youm) annonce trois blessés palestiniens dans la nuit, on a entendu quelques boums.

Malgré un blocage assez conséquent d'Azzun (impossible d'aller récolter), un taxi nous a sortis ce matin et ramenés à Deir Istiya. Après-midi tranquille, certains culpabilisent de savoir les autres au soleil.

La suite du programme sera définie ce soir, les demandes sont: retour à Azzun. Jaiyuz, Yaqqir près d'ici.

J'espère que vous allez bien, bonjour à tous.


 


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2e Email de la 21e mission civile suisse

mission cueillette des olives (2 groupes)
automne 2007

2-3 novembre

1er groupe:

2 novembre

Groupe de six. Marche d'une heure dans les champs d'oliviers pour arriver sur les terrasses cultivées de la vallee de l'Oued Mafiour. La pente est forte et s'accentue en bas. Au-dessus de nous, un demi-cercle de crêtes ooccupées par une base militaire, la colonie de Yaggir Nova entourée d'une cloture et en plein dans les terrasses des champs d'oliviers, une ligne de containers et cubes en dur reliée par une route goudronnée à la maison mère. Le terrain de la colonie a été vendu par des palestiniens en 1980, l'extension date de 2000 env. Les terrasses ou nous récoltons les olives sont pleines de buissons d'épineux, c'est tres gênant. M. nous raconte que lorsqu'il a voulu débrousailler, l'armée lui a interdit de couper cette végétation naturelle qu'il fallait préserver! On voit par là que le harcellement israelien peut prendre bien des visages, et cet hypocrite soucis pour la biodiversité doit être compris dans tout son cynisme quand on sait que les mises à feu par les colons sont fréquentes; et dans sa banalite quand on connait l'emploi abusif des zones naturelles dans la politique d'appropriation de territoires.

Nous sommes à environ 3/4 km à vol d'oiseau de Deir Istiya. Il y a des routes qui relient les villages, Deir Istiya, Karawa, Kef Harris, et des pistes qui sillonnent les champs d'oliviers. La route que nous aurions pu prendre est coupée et fermée par celle qui mène à la colonie de Yaggir Nova. Les pistes sont régulièrement coupées par des amoncellemens de roches. Nous avons donc marché plus d'une heure pour atteindre un champ qui est est à 10 mn de voiture du village.

Cueillette dans les ronces et les épines. On trouve aussi des chènes verts, des figuiers, amandiers, figuiers de barbarie, caroubiers. Au bout du champ de M. , un puit dans la roche, l'eau est à 6m environ. Les oliviers sont souvent secs et donc les olives petites du fait de l'état des terrains qui devraient être labourés pour retenir l'eau dans les terrasses.

En face, sur la pente qui fait face aux colonies, un chantier de restauration des terrasses.

 

Samedi 3 novembre

Retour sur les mêmes champs que la veille avec M. et A.. Nous finirons la recolte de ces champs. Nous sommes seuls dans le coin et M. nous redit qu'il n'y serait pas venu sans nous. Comme la récolte est finie vers midi, après le repas, M. et A. nous demandent de les acompagner pour récolter dans un champ d'une famille amie. Le père est mort et les enfants sont trop jeunes. On s'approche des colonies, on traverse discrètement la route qui mène à la colonie de caravanes hors clôture et qui passe entre le camp militaire et la colonie principale de Yaggir Nova, et on arrive sur de très belles terrasses d'oliviers situées entre les deux colonies, très près de la cloture et assez de la nouvelle colonie pour remarquer qu'ils arrosent en continu un petit terrain de football. Les olives sont belles mais la récolte est très rapide, sans echelle, on recolte l'essentiel pour pouvoir quitter la zone aavnt l'heure limite, 16h, fixée par l'armee. Retraversée de la route avec une petite pause pour laisser passer quelques colons qui reviennent d'avoir passé Shabat à la colonie principale. Les deux sacs sont ramenés à dos d'homme jusqu'aux premiers champs, puis à dos d'âne avec les autres sacs, puis dans la remorque d'un tracteur où s'accumulent, au fil de la piste chaotique avec detours des barrages, sacs d'olives, fermiers et nous autres volontaires. Arrivée au pressoir à Deir Istiya à pleine vitesse sur le goudron.

Souper séparé des 2 groupes. On se retrouve chez R. avec un couple d'Alsaciens de France Palestine Solidarité. Lui nous traduit aimablement deux exposés de R. sur la situation en Palestine puis sur la situation particulière à Deir Istiya qui prendraient 3 pages de mail et qu'on vous reserve donc pour notre retour.

 

2e groupe;

3 novembre

Hello,Hier, notre groupe, nous sommes aller ceuillir des olives en-dessous de la colonie de Yaqir pour une famille (le père et la mère) qui va cueuillir leurs olives le vendredi pour profiter de la présence de leurs 2 enfants (un garcon et une fille) qui la semaine sont à l'universite de Naplouse. Famille très sympa, la journee s'est passé sans probleme et le soir ils nous ont invité pour le repas. Pendant la discussion, ce qui nous a frappé c'est l'envie des enfants de quitter la Palestine après leurs études à cause du manque d'avenir dans leur pays.

Aujourd'hui nous aurions dû aller à Jalud, mais R. n'ayant pas eu de nouvelles, nous avons decidé de retourner avec la famille de la veille qui allait à la ceuillette des oranges dans une autre parcelle. La region où on était s'appelle Wadi Cana. C'est une longue vallée (un Oued) au fond de laquelle coule un riviere alimentée par plusieurs sources d'une eau très claire et où poussent oranges, citrons, mandarines. Toutes les crêtes autour du oued sont occupées par les colonies de Immanuel, Aaris, Yaqir, Ravala, Nufin, Adumin, Founduk. Ils nous ont expliqué qu'avant, ils venaient le vendredi passer la journée dans cet endroit magnifique, mais que maintenant, comme ils sont souvent agressés par les colons, qui ont même pollué une partie du cours d eau, ils ne viennnent plus que pour l'entretien et la récolte de leurs fruits. Ils ont des petites maisons qu'ils occupaient pendant les périodes qu ils passaient dans leurs vergers, mais aujourd'hui ces maisons sont fermées, car l'armee israelienne les évacuent à la matraque s'ils restent pour y passer une nuit. Il arrive même que les colons leur volent leurs récoltes en fin de journée. Aujourd'hui tout c'est bien passé (on s'est régalés d'oranges et de mandarines) juste une équipe de jeunes colons qui sont venus se ballader. ça m'étonnerai que cette magnifique vallée reste encore longtemps propriété des Palestiniens.

Demain tout le groupe reste à Deir Istyia ou le matin nous irons à la ceuillette des olives pour R., en fin d après-midi il y a une manifestation dans le village, et lundi nous partons pour Naplouse.


 


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"Deir Istiya symbole objectif de l'occupation"

par Rizik Abu Naseer

3e Email de la 21e mission civile suisse
mission cueillette des olives (2 groupes)
automne 2007

4 novembre

Un résumé de l'exposé d'hier soir:

Le ban communal de Deir Istiya est de 3'500 ha. Les confiscations ont commencé en 1978 par les 500 ha de la partie haute du Ouedi Kana. Le projet a donné lieu à des manifestations, le maire de Naplouse.........est venu sur place et meme des membres de la Knesset, à la suite de quoi le projet a été gelé.

Le projet a été gelé, mais sur le terrain la colonie se construit, c'est la colonie de Qarne Shomeron sur les 3 ou 4 ha de l'ancien camp militaire jordanien. Etabli pour des raisons de sécurité, le camp ayant été pillé après 67; ce camp militaire devient rapidement une colonie civile.

A la fin des années 70, le gouvernement travailliste est remplacé par un gouvernement du Likoud; en 1982, le ministre des infrastructures et des colonies est Ariel Sharon. Trois nouvelles colonies sont installées sur le territoire de Deir Istiya, Yaggir, Dina Shameron et Male Shameron; cette derniere en partie sur le territoire d'Azzun et en 1983, Emanuel et Nofim ...

Ces 5 colonies sont établies en principe sur une surface de 200 à 300 ha. Ce sont 1500 ha de terres qui sont en réalité confisquées et enclosés dans les barbelés des colonies et des camps militaires.

Les colonies déversent leurs eaux usées dans les oueds; les sources sont polluées. Face aux critiques on crée des collecteurs et on en profite pour détourner toutes les eaux, compris les eaux pluviales de l'oued vers Israël.

Mille oliviers sont arrachés par les colons, cinq fois replantés, cinq fois arrachés.
Les champs sont pillés, céréales, fruits, agrumes, légumes.

Les générateurs des pompes sonr sabotés.
Des produits chimiques sont répandus dans les champs.
Les colons implantent des sangliers qui ravagent les cultures.
Des animaux sont abattus.
Eleveur était un bon metier; il n'en reste que 5 qui vivent avec difficulté sur les 39 éleveurs d'avant l'arrivée des colons.

Plus de 100 ha de terres sont inaccessibles dans l'environnement des colonies.

Même James Baker, quand il a visite la Palestine, a été furieux quand on a annoncé la création de la colonie de Ravava.

En 1978, il n'y avait pas une seule maison israélienne sur le territoire de Deir Istiya; il y a actuellement neuf colonies et sur les 3'500 ha du ban communal, il n'en reste peut être que 200 ha accessibles.


 


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4e Email de la 21e mission civile suisse

mission cueillette des olives (2 groupes)
automne 2007

Naplouse et le camp Ain n°1 - du 5 au 7 novembre

Bonjour, le gérant de l'hotel m'ouvre internet en me signalant que l'armée investi ce matin le camp de Ballata.

Lundi

Visite de la vieille ville de Naplouse avec Naseer Arafat que nous retrouvons avec plaisir, son centre culturel, puis les démolitions de 2002, 2004 et des démolitions plus récentes. Les obstacles mis dans la rue pour tenter d'empêcher l'armée d'investir la vieille ville sont plus conséquents. C'est peut-etre pour ça que Pierre ne dormira pas de la nuit dans sa chambre de la pension Istiqlal, juste sur le chemin des bulldozers... Dans la vieille ville les affiches changent selon les endroits avec une grande majorite de combatants et martyrs armés et de leaders politiques locaux, autrement Abu Amar, Marwan Bargouti, Khader abdel Shafi, peu d'Haniye et d' Abu Mazen.

 

Mardi

L'universite Al Nadja, la situation a peu changé depuis l'annee dernière sauf l'ouverture du nouveau campus que tout le monde dit très beau. J'y reviendrai. Juste un détail, nous avons remarqué que pour deux d'entre nous qui avait fait mettre le tampon du visa à l'entree sur une feuille separée, ce papier avait été jeté devant eux à la poubelle avec pour explication que ça ne servait à rien. En réalite ce tampon est indispensable pour entrer et circuler dans les territoires. On a eu quelques problèmes à passer un ou deux check points. On nous dit ici que c'est devenu une pratique courante pour les étudiants etrangers, un nouveau truc quoi...

Le gouverneur nous reçoit rapidement ensuite, le gouvernorat est à proximite. Son discours est simple: rétablir l'ordre à Naplouse. La loi doit être respectée par tout le monde. Nous applaidirons. Cependant, il faut préciser que c'est une exigence du quartette pour avancer dans les pourparlers de paix à Anapolis et ceci pour toute les villes des territoires. On se dit en sortant qu'on demande aux Palestiniens encore un effort pendant que la colonisation se développe sur le terrain et cela pour la promesse que l'armée se retirera des villes, c'est à dire pour revenir à la situation d'avant 2002. C'est ce que développera le maire adjoint tout à l'heure.

Il a reçu 300 ou 400 policiers de Ramallah vendredi dernier et on les voit bien en ville surtout le soir.

Quant à savoir quels criminels sont recherchés, il nous indiquent par un exemple qu'il s'agit bien de mettre au pas les diverses forces de l'ordres et forces armées palestiniennes.

L'absence d'ordre étant causée par l'occupation, par la destruction des infrastructures en 2002, par les limites mises à l'action de la police et des forces de securité palestiniennes (il faut des autorisations pour agir dans les villages et les banlieues autour de Naplouse, jamais possible minuit et 6h du matin) le gouverneur se plaint de la duplicité de cette politique israélienne.

J'essayerai de continuer à Zababde, nous partons dans une demi heure, visite à la municipalite, la visite du camp Ain n°1 m'a donné hier la nausée. La soirée était super au restaurant avec Naseer.

Suite des recits du maire adjoint de Naplouse.

La conférence d'Anapolis nous rappelle le cycle d'Oslo: on demande des concessions aux Palestiniens pour engager des pourparlers de paix - on leur donne quelques moyens pour commencer à construire un état - sur le terrain on pratique une politique de colonisation et d'occupation intensive et au bout de 3 ans on détruit toutes les infrastructures (payées par les financements extérieurs) - on réinvestit les villes - plus tard, on redemande de nouvelles concessions aux Palestiniens pour engager des pourparlers de paix tout en continuant à construire les murs à l'interieur de la Cisjordanie, à developper les colonies, à construire des routes reservées, à étendre les zones de securité interdites aux Palestiniens...

Hafez Shaheen décrit ainsi avec une espèce de cynisme amusé une sorte de spirale qui tourne vers le bas.

Il y a 180 000 habitants à Naplouse compris les 4 camps de refugiés de Ballata, Askar, New Askar et Ain n°1, et 6 villages. 65% de chômage, la pauvreté comme un cancer s'étend à tous les secteurs. Le travail de la Municipalité est d'essayer dans cette situation critique de fournir l'essentiel à cette population; l'eau, l'electricite, l'assainissement et le traitement des déchêts, des emplois, des services municipaux.

Beaucoup de projets ont été stoppés par le tarrissement des financements exterieurs qui a suivi la victoire du Hamas aux élections, comme le chantier de rénovation du caravanserail financé par l'UNESCO que vous avez vu ce matin. Nous avons pu maintenir un certain nombre de programmes par professionalisme grâce à un bon réseau de relations internationales; la banque allemande KW continue de financer la construction d'infrastructures dans le domaine de l'eau et le FMI après audit continue à soutenir notre département financier et celui de l'électricité. L'UNESCO et les Italiens contribuent au financement de la reconstruction des maisons détruites par l'armée. Le rétablissement de la sécurité encourage les donateurs.

Les refugiés sont pris en charge par l'UNRWA pour le logement et l'éducation. Mais les camps devraient payer pour l'électricite achetée aux Israeliens que la municipalité leur fournit, peu le font.

Les refugiés ne sont ni electeurs, ni elligibles. Les camps sont partiellement gérés par des comités élus qui discutent avec la Municipalité des questions qui les concernent.

 

Camp Ain n° 1

Visite du 1er camp établi à Naplouse en 1948 pour 1700 refugiés, il en abrite 8000 aujourd'hui sans extention du perimètre. Il porte plusieurs noms dont Camp Ain n°1.

L'armée investi le camp pour rechercher des résistants avec des tactiques militaires bien précises: faire exploser les rez-de-chaussée, ouvrir le plafond et s'introduire dans les logements, ou; ouvrir à l'explosif ou au tir le mur extérieur de la cuisine et surprendre les femmes. On voit aussi une maison détruite le mois dernier, c'est à dire 5 étages d'un module de base du camp, les bords des dalles et les volées d'escalier pendent dans le vide, la canalisation d'eau a sauté avec l'ensemble, le camp a été privé d'eau pendant 5 jours, il a été ravitaillé en bouteilles d'eau par les ONG palestinienes. On voit aussi dans une ruelle de moins d'un mètre de large un premier étage explosé et brulé ainsi que des impacts de tirs sur la plupart des habitations des portes d'entrée découpées au chalumeau.

80% de chômage dans le camp, aucun espace de jeu pour les enfants sinon dans les déblais alentour.

 

Voila pour ce soir. Aujourd'hui, nous avons visité les villages de Faqwa (avec un certain Ali du PFU très marrant) et d'Anin. Revu aussi le village d'Abba, les deux colonies qui le dominaient ont été évacuées, et rasées, les routes sont libres, mais la zone liberée reste plus ou moins vide puisque l'armée rappelle qu'il s'agit toujours d'une zone C interdite d'activité aux Palestiniens... La résistance a l'air active selon Mohamed Jaradat pour réutiliser ces terres et forer des puits sans autorisation.

A bientôt


 

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