Nous avons mis fin à notre soutien au Women's Development Center à Tulkarem après 4 ans de soutien. Grâce à votre mobilisation rapide et généreuse, nous avons pu envoyer, fin septembre 2009, les 10'000.- qui manquaient pour assurer le financement de la fin de la première étape du projet PWDC "Contre les violences faites aux femmes". Vous pouvez imaginer le soulagement de nos amies de Tulkarem! Et nous vous remercions infiniment de nous avoir aidées à remplir l'engagement que FenN avait pris envers le PWDC!

En décidant de s'attaquer au problème des violences faites aux femmes, nos amies du PWDC savaient qu'elles se lançaient dans un travail de longue haleine. Les violences contre les femmes en Palestine ont des racines dans l'occupation militaire israélienne qui dure depuis 60 ans et bouleverse la société palestinienne, et des racines dans la société arabo-musulmane. En 2010, elles ont donc monté une 2^eme étape pour continuer ce projet de lutte contre les violences faites aux femmes. Malheureusement, nous avons dû dire à not amies du PWDC que nous n'avons plus les forces pour continuer à trouver chaque année les 25'000.- nécessaires au financement de chaque projet, et qu'ils fallait qu'elles se tournent vers d'autres associations pour réunir ces fonds.

Femmes en Noir Genève

 

La lutte contre l’occupation a favorisé l’implication des femmes palestiniennes dans la vie politique, sociale et économique de leur pays depuis des décennies. Mais le chemin vers une véritable émancipation et surtout une véritable reconnaissance des droits des femmes en Palestine est encore long.

Si l’occupation militaire israélienne, a permis aux femmes de sortir de leur anonymat (aux avant postes lors de la première Intifada, dans les premières luttes contre le mur,…) et d’acquérir un rôle fondamental dans la société palestinienne, celle-ci leur fait subir au quotidien nombre de contraintes, d’humiliations et de privations de leur droits.

De plus, la société patriarcale palestinienne, très conservatrice, ne facilite pas leur émancipation. L’arrivée du Hamas au gouvernement a contribué à renforcer ce conservatisme et risque de repousser un peu plus les femmes derrière les murs de leur maison. Ces maisons aujourd’hui encerclées elles-mêmes par le mur illégal dressé en toute impunité par l’Etat israélien.

Dans ces conditions, on pourrait s’imaginer une population féminine retranchée uniquement sur sa survie. C’est mal connaître la détermination de ces femmes et la force des groupes et associations qui les organisent, les instruisent et les stimulent.
Partout où nous nous sommes rendues, nous avons rencontré des femmes militantes, défenseuses de leurs droits et résistantes à l’occupation. Dans les villages isolés , dans les camps de réfugié-e-s, dans les villes, partout les femmes sont mobilisées, pour se former, pour travailler à la place des hommes soumis au chômage, pour s’occuper des prisonniers et prisonnières et leurs familles, pour cultiver la terre et récolter les olives même de l’autre côté du Mur.

Pour la majorité d’entres elles, il n’y a pas de place pour les lamentations, elles croient en un avenir meilleur, elles refusent la fatalité de l’occupation, elles sont déterminées à ne jamais abandonner leur terre.

Leur force est contagieuse et il est impossible de rester insensible à leurs ambitions quand elles nous présentent un projet!

Notre solidarité est une reconnaissance dont elles ont vraiment besoin!

C’est avec l’expérience de 2004, que cette deuxième mission femmes s’est retrouvée à Jérusalem en avril 2007. Elle est composée de 4 participantes de 2004 et de 9 autres femmes d’horizon et de lieux divers : des femmes de Genève, de France, du Valais, de Neuchâtel, une suisso-américaine et quelle chance! une genevoise d’adoption parlant couramment l’arabe… Comme il y a deux ans et demi, le programme est chargé et même si le territoire est petit, les difficultés constantes de déplacement d’un point à un autre nous obligent à prévoir des temps de voyage élastiques.

Notre circuit nous a conduit à Tulkarem, Jénine, Naplouse, Ramallah, Bethléeem.

La richesse de nos rencontres et la nécessité exprimée par les femmes palestiniennes de communiquer avec le monde extérieur, justifient pleinement notre déplacement. Notre dernière rencontre se fera à Jérusalem, avec les Femmes en Noir israéliennes qui nous accueillent chaleureusement lors de leur manifestation hebdomadaire place de France. Leur détermination elle aussi nous impressionne. Une vingtaine de femmes et quelques hommes se réunissent ici, et ce depuis 1988, afin de manifester leur opposition à l’occupation militaire de la Palestine. Comme toutes les Femmes en Noir de la planète leur refus de la fatalité de la violence les amène à continuer à exprimer avec persévérance leur soutien au peuple palestinien De retour en Suisse notre souci et notre devoir sont de témoigner de la vie en Cisjordanie et de convaincre de la nécessité d’apporter aux femmes palestiniennes un soutien actif, en adéquation avec la qualité de l’accueil que nous avons reçu.

Cette association (ci-après: PWDC) a son siège à Tulkarem, ville du nord de la Cisjordanie, dans une zone rurale et très pauvre. Leurs responsables, que nous avons rencontrées sur place lors de notre premier séjour en octobre 2004, puis lors de notre deuxième visite en avril 2007, nous ont relaté et permis de participer aux activités qu’elles développent avec les femmes de la région.

Outre leur rôle actif dans la mobilisation contre le Mur et l’occupation en général, elles tentent de favoriser une certaine indépendance financière des femmes, dans un contexte économique très difficile, et qui s’est encore aggravé depuis les sanctions imposées au peuple palestinien par les gouvernements d’Israël, des USA et de la Communauté européenne suite au résultat des élections législatives de janvier 2006. La proportion de femmes cheffes de famille a considérablement augmenté ces dernières années, en raison du chômage massif qui touche la population palestinienne, interdite de travail en Israël, et des entraves au commerce et à la commercialisation des produits agricoles entraînées par le Mur, les multiples check-points, etc.

Par ailleurs, le PWDC cherche à créer des lieux de rencontre et de discussion pour les femmes, afin de leur permettre de sortir quelque peu de leur “enfermement domestique” et d’échanger leurs préoccupations notamment au sujet de leurs enfants, de leurs proches emprisonnés, des violences familiales, etc.

L’association développe une entraide entre femmes, par exemple en allant aider des paysannes lors de la récolte des olives. Elle cherche aussi à favoriser la formation des jeunes filles qui ont dû interrompre leur scolarité à cause des difficultés économiques et des entraves à la liberté de déplacement occasionnées par les check-points, ou parfois à cause des pressions familiales.

Le PWDC se donne également pour mission d’encourager les femmes à connaître et à faire valoir leurs droits, et de promouvoir la participation des femmes à la vie politique et sociale.

De 2005 à 2007, nous avons soutenu un projet du PWDC (voir premier projet). Au cours de la première année du projet, il s’agissait de sensibiliser les femmes en vue des élections législatives palestiniennes de janvier 2006, de les inciter à voter, voire à se porter candidates.

Dans la deuxième phase du projet, l’objectif était de favoriser la formation de femmes occupant des postes à responsabilité dans des associations, des ONG, ou des institutions de l’autorité palestinienne.

Lors de la deuxième mission femmes qui s’est rendue sur place en avril 2007, nous avons pu constater l’enthousiasme des femmes qui avaient bénéficié de ces projets. Leurs témoignages, disant l’importance pour elles d’avoir pu échanger leurs expériences lors des séminaires organisés par le PWDC , et recevoir une formation qui leur donnait davantage confiance en elles, nous ont convaincues de la nécessité de continuer à leur apporter notre soutien pour une année supplémentaire. Le projet que le PWDC se propose de développer, avec notre aide, en 2007-2008, a pour but de constituer un réseau entre les organisations féminines qui travaillent dans les départements du nord de la Cisjordanie.

L’intérêt d’un tel réseau serait de permettre une action concertée et donc plus efficace sur la communauté et les autorités locales, afin d’obtenir certaines améliorations de la condition des femmes, notamment sur le plan légal. Ce réseau permettrait également de renforcer la collaboration entre les associations de femmes, et de sensibiliser les dirigeante- s et le personnel politique à des thèmes liés aux droits et à la condition des femmes.

Comme les projets que nous avons soutenus précédemment, celui-ci sera mené à bien par l’organisation d’ateliers et de sessions de formation, sur des thèmes tels que les violences faites aux femmes, les lois touchant à la condition des femmes (notamment le droit de la famille), le travail en réseau, le rôle des femmes et des associations de femmes dans la vie politique et dans la lutte contre l’occupation, etc.

Pour mener à bien ces activités, c’est-à-dire rémunérer les formatrices, payer la location de salles et la réalisation de matériel didactique, organiser le déplacement des participantes, etc, le PWDC a établi un budget de l’ordre de Fr. 23.000.-

Nous nous sommes engagées à récolter cette somme, et comptons pour cela notamment sur votre solidarité et votre soutien Hanan et Raja animent la rencontre à Jayus. financier!

Téléchargez le dépliant du projet et diffusez-le :
"Des femmes palestiniennes se mobilisent pour leurs droits"

Faites un don à :
Femmes en Noir
mention "mission femmes"
CCP 12-25272-3
ADRESSE DE CONTACT:
Mission femmes ,
p.a Femmes en Noir ,
Tannerie 2, 1227 Carouge

Commandez la brochure
"Espoirs et Combats des Femmes Palestiniennes: même le dos au mur, elles luttent au jour le jour pour garder la tête haute!"
48 pages
brochure Mission Femmes en Palestine - avril 2007
CHF 5.-
commande >> Femmes en Noir